mardi 20 juillet 2010

Les gros mots. Les bons mots.

L'année dernière à pareille date, je mettais le mot fin à mon manuscrit. Je l'ai pas mis pour de vrai, c'est une figure de style (houlaaaa!) pour vous faire comprendre que je l'avais fini mon bazouelle de manuscrit. En fait, à la toute fin de mon fichier Word, j'avais écrit "plotte". C'est le mot le plus laid au monde et dans toutes langues confondues (à mon humble et prude avis).

C'était juste un p'tit test pour voir ce qu'Antidote en dirait. Et il s'est écrié: "Québec, Très familier"!

Ouan! Il est plus tolérant que moi le Monsieur Dote (Anti de son prénom).

Je me suis plutôt attendue à:
"Vulgaire, Dégueux, EsTuMaladeMettreÇaDansTonRomanFranchement". Une réaction normale d'un logiciel de correction qui se respecte, quoi!

Ben non, ne vous en faites pas, the P. word n'est pas dans mon manuscrit. Par contre, le mot "merde" il apparaît tout plein car c'est le juron de mon héroïne. Là-dessus, M.Dote capote un peu, il crie à la scatologie! Pas de demi-mesure, ici aussi c'est: "Très familier". Je comprends donc, quand la vie quotidienne veut qu'on y aille au minimum une fois par jour. Ça s'appelle de la régularité et Do. (diminutif de Dote, Anti de son prénom, en tout cas, vous le connaissez maintenant) il comprend ça.

Ça m'amène à vous parler du poids des mots. À quel point c'est important de viser le mot juste. Je suis dedans à plein nez, en osmose avec le dictionnaire de synonymes. Joie intense de pouvoir trouver un synonyme au terne verbe "être". Il y a aussi une nuance entre être "légèrement honteuse" et "vexée". Il suffit parfois de se creuser la tête, de s'arracher les cheveux ou d'utiliser les bons outils.

Quand je trouve le mot qui tombe pile, c'est comme crier un triple Bingo, mettre K.O. quelqu'un au Tic-Tac-Toe... Juste pour vous donner une image: Je fais "tchou-tchou" avec mon bras à chaque fois. Que c'est excitant! Un jour, je serai peut-être écrivain (Houuuuu!) en attendant, je vais être une petite auteure qui apprend sur le tas et qui tripe.

J'ai tellement hâte de voir la copie barbouillée de rouge et de suggestions au crayon de plomb de la correctrice de VLB. On sera deux à faire "tchou-tchou", c'est clair!

Jadis, quand j'étions jeune et que j'écrivais, je ne me préoccupais pas de bien écrire. Je voulais rendre l'histoire, c'est tout. Là, je me rends bien compte que les mots ne sont pas seulement descriptifs ou évocateurs, mais il traduisent aussi des émotions. Mais il n'y a pas que les mots, qui ajoutent du hummmpft, la ponctuation joue beaucoup aussi. C'est fou comme un petit "Enter" peut titiller et ajouter du suspense... ;)

Je ne voudrais pas...

Non, surtout pas.

Tel n'est pas mon désir.

Je ne veux pas...

Non...

Je ne veux pas vous dévoiler...

... des punchs de mon roman, donc.... euh, c'est ça! (Voilà pour l'exemple!)

J'essaie aussi d'être pointue avec les mots que mes personnages utilisent. Que ce soit un juron, une exclamation, n'importe quoi, il faut que ça ait l'air de sortir de leur bouche. (Ben oui, ils me parlent... mais ça, c'est un autre sujet... à venir sur ce blogue!)

Un p'tit exemple:

Mon héroïne rencontre un gars con. Il lui dit quelque chose de con (logique, me direz-vous!), bref, elle est outrée, même si elle sait que c'est pas de sa faute, qu'il est probablement né con...!

Dans ma première version, elle répondait: "Euh, pardon?"

Et là, elle dit: "Euh, tu me niaises?!"

Ça, c'est elle. Elle parle comme ça. Ça me prenait juste un peu de recul pour comprendre ce genre de truc. Il y a tout plein de petites subtilités qui m'ont sautée aux yeux, comme si mes personnages me parlaient encore plus clairement, comme s'ils voulaient que je leur rende justice une ultime fois avant que leurs paroles se retrouvent dans un roman à la librairie. Merci à C. à M. à Y. et à D.!! xx

Je me suis bien bidonnée en changeant la dernière phrase d'un chapitre qui était initialement: "Il était temps de passer à autre chose." par "Il était temps de passer à un autre chapitre" Ça, c'est mon p'tit clin d'oeil, c'est là que j'ai interféré un peu. N'allez pas crier sur tous les toits: "Ah, on sait ben, c'est de l'autofiction!" Pantoute! Calmez-vous le poil d'orteil! (Mais, ça aussi, c'est un autre sujet... à venir sur ce blogue!)

Bon, c'est tout pour la mise à jour mensuelle! Wouhou! Deux fois, ce mois-ci! Je bats mon record sur ce blogue! En espérant que quelqu'un veuille bien commenter, histoire de me motiver un peu à poursuivre ce monologue bloggueuh!rien...

PS: Eh toi, le cochon qui est tombé par hasard sur mon blogue en googlant le mot qui commence par p.! Oui, toi! Tu achèteras mon roman l'année prochaine pour ta femme, tes nièces, ta grand-mère, tes soeurs et les voisines d'en face!

8 commentaires:

  1. Tout simplement délicieux...qu'il sorte ce roman qu'on puisse le lire!

    Brigitte (Cocotte)

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  2. Oh!!! Yé! Un commentaire et rapide à part de ça! Merci, Brigitte! :D

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  3. Oh! Que j'ai hâte de lire ça! J'adore te lire ici, sur FB, etc...alors, imagine comment je vais dévorer ton livre!

    Marry!

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  4. Mon roman sera dévorable l'année prochaine!

    Merci Marry! :)

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  5. Je t'ai lu aussi et je suis de prêt ton cheminement. J'ai bien hâte d'avoir ton roman entre les mains.

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  6. Je suis bien contente que the P. word ne soit pas dans ton roman (et encore moins sortant de la bouche de D. !) ;-)
    Lâche pas, Annie !

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  7. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  8. Merci Annie! :) J'ai aussi hâte que vous!

    Lucie, on dirait que tu connais D.! Je sais pas pourquoi... ;p
    Y. par contre pourrait facilement dire "the P. word"!

    PS: L'avantage de cette réécriture, c'est que tu auras du nouveau à te mettre sous la dent. Tu pourras le lire... une quatrième fois! ;)

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