La vraie vie n'est tout simplement pas un terrain propice aux rencontres. Au typique trio métro-boulot-dodo, on pouvait ajouter ses inséparables compatriotes : temps-qui-passe-trop-vite, manque-d'occasions et maudite-vie-urbaine-et-individualiste. Tout cela badigeonné d'une généreuse dose de Mea Culpa parce qu’au fin fond du fond, je ne voulais pas être en couple.
Je méditais sur cette idée quand un homme m'a malencontreusement écrabouillé un orteil. J'ai grimacé sous le coup de la douleur. Bien que mon air ne visait aucunement à lui tendre une perche, il en a vu une et m'a répondu avec un sourire gêné surmonté d'un regard aussitôt intéressé. J'ai vite regardé ailleurs concentrant toute mon énergie à faire de la place aux nombreux passagers, qui embarquaient à la station Place-Des-Arts, en ce glorieux ixième matin de tempête de neige, et à me préserver un quelconque espace vital. L’inconnu a fait un mouvement dans ma direction et j'ai vu du coin de l'oeil qu'il pointait mon iPod du doigt et désignait le sien par après. Maudits soient ces écouteurs blancs qui dévoilent ce qui ronronne dans notre poche ou notre sac, comme si ça pouvait rapprocher deux étrangers un lundi matin dans le métro! Il a levé un pouce approbateur en se brassant la tête sur le tempo d'un rythme que lui seul entendait. Quoi? Il m'avait assassiné un orteil et il en était rendu aux préliminaires dans sa tête...!
Je me suis détournée, heureuse d'avoir une longue chevelure comme bouclier.
Un peu déluré le bonhomme de s'imaginer qu'il réussirait à me draguer dans cette proximité obligée remplie d'odeurs matinales où l'haleine de café faisait la guerre aux divers parfums allant du plus capiteux à l'ultime cause d'un mal de tête carabiné.
Non désolée, Pit. Je n'ai pas l'intention de laisser nos iPod copuler et s'échanger des listes de lecture. Meilleure chance à la prochaine station.
Je méditais sur cette idée quand un homme m'a malencontreusement écrabouillé un orteil. J'ai grimacé sous le coup de la douleur. Bien que mon air ne visait aucunement à lui tendre une perche, il en a vu une et m'a répondu avec un sourire gêné surmonté d'un regard aussitôt intéressé. J'ai vite regardé ailleurs concentrant toute mon énergie à faire de la place aux nombreux passagers, qui embarquaient à la station Place-Des-Arts, en ce glorieux ixième matin de tempête de neige, et à me préserver un quelconque espace vital. L’inconnu a fait un mouvement dans ma direction et j'ai vu du coin de l'oeil qu'il pointait mon iPod du doigt et désignait le sien par après. Maudits soient ces écouteurs blancs qui dévoilent ce qui ronronne dans notre poche ou notre sac, comme si ça pouvait rapprocher deux étrangers un lundi matin dans le métro! Il a levé un pouce approbateur en se brassant la tête sur le tempo d'un rythme que lui seul entendait. Quoi? Il m'avait assassiné un orteil et il en était rendu aux préliminaires dans sa tête...!
Je me suis détournée, heureuse d'avoir une longue chevelure comme bouclier.
Un peu déluré le bonhomme de s'imaginer qu'il réussirait à me draguer dans cette proximité obligée remplie d'odeurs matinales où l'haleine de café faisait la guerre aux divers parfums allant du plus capiteux à l'ultime cause d'un mal de tête carabiné.
Non désolée, Pit. Je n'ai pas l'intention de laisser nos iPod copuler et s'échanger des listes de lecture. Meilleure chance à la prochaine station.
J'en veux plus! C'est pas assez!
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